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"J’ai eu la chance de rencontrer À Cœur Joie"

Depuis ses premiers pas dans une chorale paroissiale jusqu’à la direction de grandes œuvres avec chœur et orchestre, Michel Delamasure a construit un parcours riche, fait de passion, de curiosité et d’engagement.

À travers ce témoignage, il revient avec simplicité sur ce que le mouvement À Cœur Joie lui a apporté — et ce qu’il y a, à son tour, investi. Qu’il soit ici chaleureusement remercié pour cette fidélité de longue date.



« Je n’ai jamais appris la musique, dans le sens où je n’ai jamais eu de professeurs, ni appris à jouer d’un d’instrument.

Jeunesse dans une famille non musicienne, à part écouter Gilbert Bécaud, Charles Trenet ou les Compagnons de la Chanson sur Radio Luxembourg.

La chance a été que ma mère – entendant que je chantais juste – me propose d’intégrer une chorale paroissiale à l’âge de 14 ans. Ce fut le déclic ! J’ai eu envie de comprendre ce que signifiaient ces petites taches noires entre des lignes, qu’on appelait des notes.

A 15 ans, j’intégrais la chorale « profane » de ma ville, chorale qui venait de s’inscrire à A Cœur Joie.

On m’a prêté un petit livre grâce auquel j’ai compris qu’avec deux dièses à la clé, on chantait en ré Majeur ou en si mineur ! La belle affaire !

Et puis tout doucement, de mois en mois, d’années en années, je commençais à repérer les positions relatives des notes et donc à déchiffrer des musiques très simples.

Voici résumé ce que j’appellerai mon point de départ.

Et aujourd’hui je peux dire que le point culminant de mon parcours musical aura été de diriger plusieurs fois le Requiem de John Rutter, à Paris, dont une fois en l’Eglise Saint-Eustache et une autre fois en l’église de la Madeleine, avec 80 choristes et 26 musiciens.

Certains dirons que j’avais un don ! C’est sûr, mais un don sans le travail, ça reste un simple talent !

J’aurai dirigé 5 chorales, dont 4 que j’ai créées. La dernière a été mon ensemble vocal, avec lequel pendant 23 ans, j’ai donné de nombreux concerts parisiens, essentiellement consacrés aux musiques baroques et Renaissance.

J’ai été chef d’atelier plusieurs fois aux Folklories, une fois aux Choralies, chef de stage en 1983, j’ai animé le chant commun pendant trois Choralies et de nombreux rassemblements dans différentes régions.

Mais si j’ai pu vivre ce parcours, en plus du travail personnel, c’est aussi grâce aux rencontres que j’ai faites.

J’ai eu la chance de connaître César Geoffray, de chanter sous sa direction, en France et au Canada, et d’assister à ses obsèques, ce jour où j’ai mieux compris ce qu’il avait semé.

J’ai eu la chance de rencontrer Claude Carrot, mon mentor, qui m’a fait comprendre la différence entre « mettre la musique à son service » et « se mettre au service de la musique ».

J’ai eu la chance de rencontrer Bernard Lallement, à qui je montrais mes premières harmonisations, et qui m’a offert de nombreuses opportunités à l’occasion des Folklories, jusqu’à me proposer d’écrire pour chœur et orchestre, en me prêtant un livre pour tout comprendre des instruments. Et aujourd’hui, j’ai plus de 160 harmonisations ou compositions qui dorment dans mon ordinateur.

J’ai eu la chance de rencontrer Claude Vercher – 35 ans de connivence musicale – et qui a mis plusieurs mois à me convaincre que j’étais capable de diriger le Requiem de Rutter, ce qui me paraissait insurmontable à l’époque. En réponse, j’ai mis quelques temps à le convaincre qu’il était capable de diriger !

Mon histoire se limite ici à la musique, mais je pourrais écrire une autre page entière sur mon engagement associatif (CA national, de territoire et de pôle).

Mais en fait, si je peux résumer toutes ces chances en une seule phrase, ce serait « j’ai eu la chance de rencontrer À Cœur Joie » et je voudrais simplement aujourd’hui rendre hommage à tous ceux qui m’ont fait progresser, et dire merci à tous ceux – ici et ailleurs – qui continuent à faire vivre cette merveilleuse entreprise. »


Michel Delamasure

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